Cette année, le REFAD a choisi la formation à distance comme thématique de son colloque. Plusieurs projets ont été présenté alliant numérique et pédagogie !
Cette année, le colloque REFAD 2014 (Réseau d’Enseignement Francophone à Distance du Canada) avait pour objet la diversité des modèles de formation à distance. En effet, le principe de la formation par correspondance s’est énormément développé outre-Atlantique, notamment au Québec et dans différentes provinces du Canada.
Plusieurs facteurs ont permis le développement à grande échelle de la formation à distance au Canada. La correspondance est en effet une réponse immédiate à la nécessité de proposer une formation adaptée à des populations parfois isolées, mais également à la faible densité de population du pays. De plus, les francophones sont très nombreux et cela permet d’assurer une formation dans leur langue maternelle, accessible à tous. Toutes ces raisons expliquent notamment l’engouement de ce pays face à la formation en e-learning. Elle ne vient pas seulement compléter une offre déjà existante, mais vient surtout combler un manque d’opportunité.
Tous ces arguments ont pesé dans la création du REFAD il y a maintenant 25 ans. Aujourd’hui, les membres de l’organisation travaillent à l’adaptation de l’offre de la formation en ligne, grâce notamment aux nouveaux outils numériques, et donc à l’amélioration de la pédagogie en ligne. À l’occasion du colloque, plusieurs projets ont été mis en avant, témoignant de la volonté de modifier en profondeur les modes d’apprentissage proposés aux étudiants.
Une nouvelle pédagogie
Parmi ces projets, l’un d’eux, appelé E-lab, a pour but de développer et de mettre en exploitation des laboratoires à distance entre l’École de Technologie Supérieure de Montréal et trois cégeps qui proposent un cursus collégial d’Électronique industrielle. Pour faire simple, le projet devrait permettre de mettre un laboratoire équipé à disposition des étudiants qui pourraient ainsi utiliser différentes machines à commande numérique en temps réel. La seconde présentation a cette fois mis en avant un prototype de cours en ligne sur le développement cognitif. L’apprentissage y est conçu comme une enquête menée par la personne qui suit la formation : plutôt que d’apprendre un cours déjà préparé, l’élève créé lui même sa réflexion, à partir de recherches, de mises en relation, de déductions et de synthèses.
Enfin, lors du colloque REFAD, la création à la rentrée prochaine de nouveaux MOOCs en français, encore peu utilisés au Canada, a été annoncée. La TELUQ, une université, en proposera deux tandis que la cegep à distance offrira la possibilité de se pencher sur la biologie humaine. Jusqu’à présent, seul HEC Montréal et l’université de Moncton avaient choisi d’investir le marché des MOOCs.