Le géant du commerce en ligne Amazon a annoncé au début du mois d’août 2018 son intention de cesser définitivement l’utilisation de la base de données Oracle. La nouvelle était prévisible puisque cela fait plusieurs années que les deux entreprises n’étaient plus sur la même longueur d’onde.
Du statut de partenaires à concurrents
À l’origine, les deux sociétés se complétaient parfaitement bien puisqu’Amazon utilisait le logiciel de base de données d’Oracle. Son volume d’activités grandissant, Amazon semble en effet, ne plus y trouver son compte en invoquant un manque de capacité des technologies du logiciel d’Oracle.
Ce n’est pourtant qu’en octobre 2017 que les hostilités sont déclarées entre Andy Jassy, le CEO d’Amazon Services et Larry Ellsson, le dirigeant d’AWS, société fondatrice de la solution Oracle. Chacun profite des rencontres professionnelles et de conférences annuelles comme l’OpenWorld ou l’Invent de Las Vegas pour régler leur compte.
Depuis qu’Amazon s’est officiellement lancé dans le cloud, le courant entre les deux entités ne passe plus. Devenues concurrentes, les deux entreprises s’accusent mutuellement de tous les griefs. Selon Larry Ellsson, les espaces de stockages premiums d’Amazon seraient 6 fois plus chers.
L’indépendance d’Amazon à l’horizon 2020
Le divorce est-il consommé ? Seulement à moitié puisque le CEO du géant américain du commerce électronique avait affirmé un retrait définitif au premier trimestre 2020. CNBC avait affirmé qu’une grande partie des infrastructures d’Amazon avait déjà été déplacée vers des serveurs internes, lui permettant de ne plus être à 100% dépendant d’Oracle.
Malgré tout, Amazon comme Oracle s’affrontent sur un terrain qu’ils ne sont pas les seuls à convoiter. L’infinie capacité du Cloud est sans aucun doute son plus grand atout, attirant des dizaines de prétendants au titre. Ils devront donc faire face à plusieurs concurrents, qui eux ne s’engagent volontiers dans des alliances stratégiques pour contrer les monopoles.