En 2018, le nombre de postes ouverts aux concours externes dans le secondaire diminuera de 35 %. Quelles seront les conséquences pour les candidats ?
Parmi les dernières annonces faites par le gouvernement et qui concernent l’enseignement, la baisse du nombre de postes aux concours de recrutement d’enseignants du secondaire (collèges et lycées). La profession, qui a déjà du mal à recruter, va-t-elle être mise à mal par cette décision ?
Quel concours va perdre le plus de postes ?
La forte baisse d’une année sur l’autre excède le nombre de postes non pourvus, explique Le Monde.
Ce sont les concours externes qui proposent le plus grand nombre de postes. Il y en avait 15 585 en 2017, il y en aura 10 093 l’an prochain, soit la fameuse baisse de 35 %. Pour atteindre ce chiffre, le gouvernement a choisi de supprimer les postes restés non pourvus l’issue des concours de 2017, contrairement à ce qu’il affirmait alors. Il faudra donc s’attendre à un impact sur le nombre d’enseignants recrutés.
Le Capes bénéficiera de 5 833 postes ouverts, contre 7 315 l’an dernier (6011 avaient été pourvus). L’agrégation comptera 1 555 postes contre 1920 en 2017 (1709 admis alors). Le Capeps (concours pour devenir professeur d’éducation physique et sportive) aura 630 postes contre 800 (tous avaient été pourvus).
Le Capet (certificat d’aptitude au professorat de l’enseignement technique) a vu son nombre de postes fixé à 495 contre 630 l’en dernier (596 pourvus). Enfin, le CAPLP (professeurs de lycée professionnel) profitera de 1 580 postes ouverts, contre 1920 en 2017 (et 1647 admis).
Si la baisse du recrutement pour 2018 est particulièrement importante, comparée aux autres années, c’est en raison de la promesse du gouvernement précédent qui voulait atteindre son objectif de 60 000 postes créés dans l’éducation durant le quinquennat. C’est pourquoi les chiffres de 2017 étaient en hausse. Finalement, les 10 093 postes ouverts aux concours 2018 sont similaires à ceux ixés en 2013 et 2014. Ils sont même largement supérieurs à ceux décidés dans le gouvernement Sarkozy.
Quel impact pour les candidats ?
Selon un graphique à retrouver sur le site du ministère de l’Éducation nationale, le nombre de candidats inscrits reste stable par rapport aux chiffres de 2017 (-2 %). On peut donc s’attendre à une sélectivité compte tenu du nombre de postes ouverts (-35 %). Il faut dire que les candidats s’inscrivent en septembre et en octobre, alors que le nombre de postes ouverts n’est pas encore fixé. Dans une note du ministère datant de 2014 et consacrée à « L’attractivité des concours de recrutement des enseignements du second degré public»: « le nombre de candidats augmente et baisse plus que proportionnellement aux postes ». Ces élèves ont tendance à « surréagir » face aux fluctuations du recrutement.