C’est aujourd’hui qu’ont commencé deux journées de discussions à Hambourg entre les chefs d’Etat et de gouvernements du G20. Ce rendez-vous promet d’être particulièrement animé.
Trump : ennemi public
C’est sous très haute sécurité forcément que s’est ouvert le G20 à Hambourg. Au programme des réjouissances, le dossier nord-coréen, la question de la lutte contre le financement du terrorisme et des sujets d’économie.
C’est concernant le commerce que les discussions s’annoncent les plus houleuses. En effet, les représentants du G20 devront se mettre d’accord sur un consensus. Or depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, des organisations comme l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ont été directement pointées du doigt. Le chef d’Etat américain s’en est également pris à la surproduction d’acier par la Chine et aux excédents commerciaux de l’Allemagne, de quoi faire monter le ton. La délégation française évoque déjà un danger pour qualifier les mesures protectionnistes de certains pays, comme justement les Etats-Unis.
La question du climat devrait également être un point sensible. Après la sortie des USA de l’accord de Paris le 1er juin dernier, à quoi faut-il s’attendre ?
Un nouveau projet de communiqué, paru en début de semaine, prend acte de cette décision. Cependant, le G20 devrait être l’occasion d’évoquer un plan d’action permettant de mettre en œuvre les engagements pris lors de la COP21. Toutefois, il semblerait qu’il n’y ait rien à attendre du président américain sur le sujet.
La rencontre que le monde attend
Le G20 marquera également la très attendue rencontre entre Trump et Poutine. Qu’en sera-t-il de la poignée de mains qu’ils échangeront ? D’après un diplomate américain, ce rendez-vous entre les deux personnalités serait la seule chose qui « motive » le président américain à se déplacer en Europe. Il a par ailleurs déjà commencé ses attaques, dénonçant depuis Varsovie le « comportement déstabilisateur » de la Russie. Il a également reconnu à demi-mots que le Kremlin s’est bien immiscé dans l’élection présidentielles américaine de 2016, dont il est sorti vainqueur.
A noter tout de même que les deux hommes semblent d’accord sur un point, le climat ne les concerne pas ! En effet, Poutine a accepté de décaler leur entrevue à vendredi après-midi, moment précis où les autres chefs d’Etats évoqueront la question climatique. Il s’agit clairement d’un affront pour Angela Merkel et Emmanuel Macron, qui souhaitent sauver l’accord de Paris sur le climat. L’ambiance risque d’être électrique !