On ne cesse du parler des mesures annoncées dans le rapport du Budget 2018. SI de nombreux domaines sont concernés, celui de l’enseignement l’est particulièrement. En effet, le gouvernement a décidé d’octroyer 700 millions d’euros de plus pour ce secteur qui manque cruellement de moyens.
Quelle répartition ?
Le milieu universitaire attendait cette annonce avec appréhension, elle est à présent confirmée. Oui, le budget de l’enseignement supérieur sera bien revalorisé, de 700 millions d’euros pour être précis. « C’est la preuve de la confiance qui est faite dans la jeunesse et dans l’avenir », a expliqué Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. De leur côté, la Conférence des présidents d’universités (CPU) et e nombreux syndicats d’enseignants et d’étudiants ont également salué cette mesure.
Concrètement, le budget va être réparti de manière à pouvoir, d’une part, augmenter la masse salariale, d’autre part à supporter le nombre en constante augmentation d’étudiants.
Ainsi, le gouvernement précise que : « près de 200 millions supplémentaires sont accordés aux établissements pour leur permettre d’accueillir davantage d’étudiants ainsi que de préparer la mise en œuvre, à la rentrée 2018, d’une réforme du premier cycle ».
Les universités manquent de moyens, et les élèves sont toujours plus nombreux. Depuis 3 ans, on estime que ces établissements accueillent en moyenne de 20 000 à 40 000 étudiants de plus chaque année, sans obtenir de vrais moyens pour y faire face.
Le budget 2017 a été coupé de 331 millions d’euros dans le cadre des économies décidées cet été, ce qui avait provoqué la colère et l’inquiétude de tous les acteurs concernés. Cependant, pour le budget 2018, la situation devrait s’améliorer.
Certes quelques directeurs d’universités restent prudents, à l’image de Gilles Roussel, de la CPU : « Nous attendons de voir le détail de cette augmentation et quelle part concernera l’université ». En effet, on ignore encore comment le découpage des différents programmes budgétaires aura lieu.
Pour le Syndicat national de l’enseignement supérieur (Snesup-FSU), cela ne suffit pas : « Avec 170 000 étudiants de plus qu’en 2009, et 350 000 de plus attendus pour 2025, c’est un budget en croissance de 2 milliards d’euros par an pendant dix ans qui serait nécessaire pour l’enseignement supérieur. Et d’1 milliard d’euros pour la recherche »